L’hypnose est très en vogue dans le monde du spectacle par l’intermédiaire de shows télévisuels à la recherche d’expériences sensationnelles. Mais qu’en est-il de sa pratique au sein du monde médical ? Le but de cette enquête est de répondre à cette question. Pour cela, nous avons contacté les centre hospitalier universitaire (CHU) de chaque région afin de savoir s’ils pratiquaient l’hypnose pour la prise en charge de la douleur (hypnoanalgésie), pour la réalisation de certaines procédures chirurgicales (hypnosédation) et au sein de leurs services de psychiatrie adulte (hypnothérapie). Pour cette dernière pratique, le type d’indications a aussi été demandé. En novembre 2015, la totalité des 30 CHU français ont répondu. Tous pratiquent l’hypnoanalgésie. Les deux tiers proposent l’hypnosédation. L’hypnothérapie est pratiquée par 40 % des CHU, dans 91,7 % pour les troubles anxieux, 66,7 % pour la prise en charge des psychotraumatismes et 25 % pour les troubles de l’humeur. Ainsi, l’hypnose semble avoir trouvé sa place dans la prise en charge de la douleur et comme anesthésique adjuvant aux procédures standards. En revanche, son utilisation en psychiatrie est moins courante, les indications très variées et encore non consensuelles.