L’arthrose de la main est une pathologie fréquemment rencontrée en consultation de médecine générale ou de rhumatologie. Elle est responsable de douleurs mécaniques des mains, d’une raideur et de déformations pouvant être à l’origine d’un préjudice fonctionnel et esthétique parfois majeur. Dans l’arthrose de la main, la rhizarthrose (arthrose de la base du pouce) se distingue de l’arthrose des doigts longs dans les facteurs de risque, la présentation clinique et la prise en charge. L’arthrose des doigts longs est une maladie hétérogène qui peut être nodale, inflammatoire ou érosive. Les principaux facteurs de risque sont l’âge, le sexe féminin, la ménopause, l’hérédité mais aussi des facteurs systémiques modifiables comme l’obésité. Le diagnostic d’arthrose de la main est clinique et doit être confirmé par une radiographie. Il est le plus souvent aisé dans sa forme simple mais peut être plus complexe, notamment dans le cas de l’arthrose digitale érosive qui peut parfois être confondue avec un rhumatisme psoriasique. Des recommandations européennes publiées en 2018 (EULAR : European League Against Rheumatism) aident le praticien dans sa prise en charge en fonction des différentes présentations cliniques. La prise en charge de l’arthrose de la main repose sur des mesures non pharmacologiques telles que des autoexercices et le port d’orthèses et des mesures pharmacologiques avec des traitements topiques locaux ou systémiques en fonction des symptômes. En cas d’atteinte résistante à un traitement médical bien conduit, une prise en charge chirurgicale peut être envisagée avec le patient, en concertation avec un chirurgien de la main. L’arthrose du poignet est beaucoup plus rare et toujours secondaire. Elle doit donc faire rechercher une étiologie comme un rhumatisme inflammatoire chronique, une chondrocalcinose ou un antécédent de traumatisme.