La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est caractérisée par une réponse inflammatoire bronchique anormale suite à l’inhalation de toxiques. Outre l’éviction de ces toxiques inhalés, il est logique de proposer un traitement anti-inflammatoire, actuellement représenté en France uniquement par les corticoïdes. Les risques de leur utilisation prolongée par voie orale sont bien connus. La voie inhalée est donc privilégiée, mais expose aussi à des effets secondaires. Dans la BPCO, il existe une sur-prescription de corticostéroïdes inhalés, notamment hors recommandation. La problématique de leur sevrage est posée. Cette revue de la littérature sur le sevrage en corticostéroïdes inhalés au cours de la BPCO a retrouvé sept études portant sur des populations hétérogènes avec des traitements associés différents. Chez les patients traités par corticostéroïdes inhalés hors recommandations, ayant peu ou pas d’exacerbation, leur arrêt paraît sans risque, sous couvert d’un traitement bronchodilatateur bien conduit. En cas de BPCO sévère avec exacerbations fréquentes, le risque d’acutisation est faible sous couvert d’un traitement bronchodilatateur optimal, mais il existe d’autres risques (déclin de la fonction respiratoire et de la qualité de vie) et une discussion au cas par cas est nécessaire, surtout s’il existe un doute avec un asthme intriqué.