La bronchiolite oblitérante avec organisation pneumonique est une réaction inflammatoire pouvant survenir dans les suites de diverses agressions pulmonaires. L’imputabilité de la radiothérapie dans la survenue d’une pneumopathie survenant en cours ou au décours d’une irradiation n’est pas systématique. La bronchiolite oblitérante avec organisation pneumonique ne doit pas être confondue avec la fibrose pulmonaire post-radique dose-dépendante, qui est inflammatoire, non immunologique, et localisée dans la zone d’irradiation. Le rôle de l’immunité, de l’inflammation locale et de la radiosensibilité individuelle, doit probablement être mieux défini dans cet effet secondaire qui représente 1 % des patientes irradiées pour un cancer du sein, soit près de 400 patientes par an en France. Elle se traduit par une fièvre (syndrome pseudogrippal), une toux plutôt sèche et une dyspnée. En contexte post-radique, une bronchiolite oblitérante avec organisation pneumonique peut être diagnostiquée plusieurs mois, voire jusqu’à un an, après la fin d’une irradiation mammaire. Le traitement est une corticothérapie de longue durée ou des immunosuppresseurs, qui n’éviteraient pas le passage à la chronicité pour 15 % des patients et le décès dans 5 % des observations dans certaines séries, les 80 % des patients restants guérissant sans séquelle.