L’endométriose pelvienne est une pathologie fréquente de la population féminine en âge de procréer, touchant 2 à 4 millions de femmes en France, pouvant entraîner une symptomatologie douloureuse potentiellement invalidante, et/ou des troubles de la fertilité primaires ou secondaires. La chirurgie de résection des lésions d’endométriose pelvienne profonde a démontré son utilité pour la réduction des douleurs et l’augmentation du taux de grossesse, mais peut être source de complications spécifiques, au premier rang desquelles on trouve la dysurie postopératoire. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique de seconde intention dans le bilan diagnostique d’endométriose, après l’examen clinique et l’échographie endovaginale. Elle est la technique la plus sensible permettant une cartographie exhaustive des lésions d’endométriose profonde, notamment en identifiant les atteintes latérales et les atteintes digestives hautes. Elle est donc essentielle dans le bilan préopératoire de la maladie, ce d’autant plus qu’une nouvelle classification radiologique de l’endométriose pelvienne profonde en IRM a été publiée, en 2020, nomméeDeep Pelvic Endometiosis Index(dPEI) qui permet, de façon reproductible, de prédire la survenue de complications postopératoires.