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Plomb et accident par arme à feu

Auteurs : Bedry R, Masson-Samoyault C1, Mesli S2, Sudre E1, Brun P1, Nadjimi-Sarram N1, Rami T3, Gromb-Monnoyeur S1
Affiliations : 1Unité hospitalière-sécurité-inter-régionale (UHSI), CHU Pellegrin, Bordeaux, France2Laboratoire de biochimie, CHU Pellegrin, Bordeaux, France3Service de chirurgie thoracique, CHU Haut-Lévêque, Bordeaux, France
Date 2015 Juin, Vol 27, Num 2, Supplement, pp S27-S27Revue : Toxicologie Analytique et CliniqueDOI : 10.1016/j.toxac.2015.03.030
O25
Résumé

IntroductionTrès peu de publications décrivent la cinétique du plomb suite à un traumatisme balistique. Nous en présentons trois cas.MéthodeAnalyse rétrospective des patients hospitalisés à l’UHSI entre 2008 et 2014 et ayant reçu une ou plusieurs balles peu de temps avant leur incarcération et leur admission dans notre service.RésultatsPatient no 1 : un homme de 64 ans, tentative de suicide par arme à feu dirigée contre le visage. Environ 10 éclats de balles sont localisés dans le visage et le crâne. La réanimation initiale a duré 3 mois et aucun débris métallique n’a été retiré. Lors de son admission dans notre unité, une première plombémie est réalisée à j89, à 223 μg/L (N < 85 μg/L chez les hommes (95epercentile)). Le patient ne présentait pas de signe clinique de saturnisme. La plombémie a diminué à 182 μg/L à j155 pour remonter à 213 μg/L à j169, suite à une intervention chirurgicale. Pendant les deux années dans le service, la plombémie a chuté de 223 à 140 μg/L avec des variations survenant au décours des interventions chirurgicales. Aucun signe clinique d’intoxication n’est survenu, et aucune chélation n’a été réalisée. Patient no 2 : un homme de 20 ans a été hospitalisé après un traumatisme balistique par des chevrotines dans l’abdomen. Plus de 100 plombs ont été laissés dans le ventre. Aucun plomb n’a été retiré. La première plombémie (j12) a été mesurée à 241 μg/L pour atteindre un maximum de 418 μg/L à j36. Il a quitté le service à J40, et a été perdu de vue sur le plan médical. Aucune chélation n’a été nécessaire. Patient no 3 : un homme de 43 ans, hospitalisé après une blessure au visage par arme à feu. Quelques fragments de balle sont restés dans le visage. La phase de réanimation a duré 11 jours et aucun plomb n’a été retiré. La première plombémie est réalisée à j38 avec une concentration à 225 μg/L, pour atteindre un maximum de 265 μg/L à j52. Ici aussi, la plombémie a varié entre 225 et 191 μg/L avec un maximum de 265 μg/L (j52), du fait de plusieurs interventions chirurgicales. Le patient n’a présenté aucun signe clinique d’intoxication, et aucune chélation n’a été nécessaire.ConclusionsMême avec un nombre important de balles dans le corps, la plombémie augmente à des valeurs peu importantes sans entraîner de signe clinique, sauf en cas de circonstances exceptionnelles.

 Source : Elsevier-Masson
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Citer cet article
Bedry R, Masson-Samoyault C, Mesli S, Sudre E, Brun P, Nadjimi-Sarram N, Rami T, Gromb-Monnoyeur S. Plomb et accident par arme à feu. Toxicologie Analytique et Clinique. 2015 Juin;27(2):S27-S27.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 25/03/2017.


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