Syndrome de Lyell et syndrome de Stevens-Johnson à la lamotrigine.
Auteurs : Bocquet H1, Farmer M, Bressieux JM, Barzegar C, Jullien M, Soto B, Roujeau JC, Revuz JIntroduction. La lamotrigine (Lamictal®) est un antiépileptique appartenant à une nouvelle famille: les triazines. Plusieurs syndromes de Stevens-Johnson et plusieurs syndromes de Lyell ont été décrits avec cette molécule. Nous rapportons 2 nouveaux cas observés à 10 jours d'intervalle chez des enfants. Observations. Deux enfants âgés de 9 ans et 13 ans ont eu pour l'un un syndrome de Stevens-Johnson et pour l'autre un syndrome de Lyell, 3 jours et 28 jours respectivement après adjonction de la lamotrigine au traitement antiépileptique habituel. L'évolution a été favorable dans les 2 cas, entraînant néanmoins une régression psychomotrice importante chez l'un d'entre eux. Dans la première observation, l'imputabilité intrinsèque était plausible (12) pour la lamotrigine et douteuse (11) pour l'acide valproïque, le clonazépam et l'hydrocortisone. Dans la deuxième observation, 'imputabilité intrinsèque était vraisemblable (13) pour l'amoxicilline, plausible (12) pour la lamotrigine et douteuse (11) pour l'acide valproïque mais de nombreuses prises antérieures d'amoxicilline rendaient la lamotrigine plus suspecte. Discussion. La lamotrigine est un médicament à très haut risque de syndromes de Lyell et de Stevens-Johnson avec une fréquence estimée à 1/1 000. Ce risque semble supérieur à celui des autres anticomitiaux. La fréquence des toxidermies est augmentée lorsque la lamotrigine est associée à l'acide valproïque.