Biologie des infections à papillomavirus : IV. données séro-épidémiologiques
Auteurs : Seilles E1, Greslin I, Mougin CIl n'existe actuellement aucun test sérologique standardisé et commercialisé pour la détection, par immunoanalyse, des anticorps dirigés contre les papillomavirus humains (HPV). Toutefois, les dosages de type Elisa, développés à partir des VLP, pseudo-particules virales synthétisées in vitro, procurent des résultats satisfaisants et concordants avec les méthodes de détection de l'ADN viral. La recherche des immunoglobulines présentes dans les sécrétions génitales offre un meilleur reflet de cette infection mais pose, quant à elle, des problèmes de reproductibilité et de standardisation. Plusieurs types d'anticorps sont retrouvés avec un titre et une fréquence de détection variant en fonction du type d'HPV infectant, de l'épitope reconnu et de la localisation du prélèvement, ce qui complique leur interprétation biologique. Seule la recherche des anticorps neutralisants aurait un intérêt pour signer la phase de guérison d'une infection à HPV et représente un outil indispensable pour suivre l'efficacité d'une vaccination prophylactique. De plus, les anticorps dirigés contre les oncoprotéines E6 et E7 d'HPV16 seraient fortement associés au cancer cervical. Ainsi, la sérologie HPV n'offre actuellement qu'un intérêt limité pour les études épidémiologiques et le suivi des infections.