Intérêt des anticorps anti-endomysium, anti-réticuline et anti-gliadine dans le diagnostic de la maladie cœliaque chez l’adulte
Auteurs : Ghedira I1, Sghiri R, Yacoubi MT, Korbi S, Jeddi MPlusieurs travaux ont montré que l'incidence de la maladie cœliaque est nettement sous-estimée [1, 2]. Cela tient notamment à l'existence de formes frustes et latentes [3, 4]. Les maladies cœliaques asymptomatiques sont totalement muettes ou limitées à quelques signes non spécifiques (asthénie, troubles dyspeptiques [5], anémie inexpliquée [6]). La détection précoce des formes atypiques permet d'éviter, d'une part les complications liées à un déficit nutritionnel secondaire à la malabsorption [7], d'autre part le développement de lymphomes ou de carcinomes digestifs [8] et de complications neurologiques [9]. Il est donc nécessaire de disposer de tests de dépistage non invasifs susceptibles de sélectionner les sujets qui devront subir des biopsies intestinales pour confirmer le diagnostic. Chez l'adulte, il a été montré que la mise en évidence d'anticorps anti-endomysium (AAE) est très sensible et très spécifique [10-14], celle d'anticorps anti-réticuline (AAR) s'avère aussi spécifique mais avec une sensibilité variable selon les études [10, 11]. La mise en évidence d'anticorps antigliadine (AGG) est sensible mais peu spécifique [11]. Cette étude a pour but d'évaluer les sensibilités et les spécificités diagnostiques des anticorps anti-endomysium de classe IgA (AAE-IgA), des anticorps anti-réticuline de classe IgA (AAR-IgA) et des anticorps anti-gliadine de classe IgA (AAG-IgA) chez des adultes atteints de maladie cœliaque et suivis dans le centre tunisien.