Prise en charge du diabète lors d'une corticothérapie.
Auteurs : Jannot-Lamotte MF1, Raccah D■ Le contexte: Une corticothérapie est généralement contre-indiquée chez le patien diabétique par crainte du déséquilibre glycémique susceptible d'engendrer une décompensation aiguë. Pourtant, les patients diabétiques doivent pouvoir bénéficier de ce traitement sous réserve d'une prise en charge pré coce et adaptée. Quel que soit le type de diabête, la connaissance de la pharmacocinétique des glucorticoldes utilisés permettra de prévoir la durée du déséquilibre glycémique et d'anticiper la décroissance de la thérapeutique anti-diabétique après élimination du produit. ■ Lorsque le patient est diabétique de type 1: Il ne faudra pas sous-estimer le risque d'acidocétose, évitable par une augmentation des doses d'insuline et l'optimalisation du schéma d'administration avec intensification de l'auto-contrôle glycémique. ■ Si le patient est diabétique de type 2: La poursuite de son traitement anti diabétique oral se discute, excepté dans le cas où la pathologie sous-jacente risque d'entraîner une décompensation viscérale aiguë | justifiant une insulinothérapie. En dehors de ce cas, et lorsque la glycémie à jeun est inférieure à 2 g/l, le traitement antidiabétique oral pourra être poursuivi et intensifié. Enfin, il faudra savoir dépister un diabète cortico-induit pour instaurer un traitement antidiabétique précoce et adapté. ■ Dans tous les cas: Le profil glycémique est reproductible. La glycémie est essentiellement majorée en postprandial, justifiant une insulinothérapie par multi-injections. Les analogues rapides de l'insuline et les inhibiteurs des alpha glucosidases semblent intéressants; les biguanides agissent sur l'insulinorésistance.