Les auteurs rapportent l'observation d'un homme de 42 ans ayant présenté un infarctus bulbaire médian bilatéral dont l'évolution fut favorable. Décrit pour la première fois par Spiller en 1908, l'infarctus bulbaire médian représente moins de 0,5 % de l'ensemble des infarctus cérébraux. Il peut être unilatéral et plus rarement bilatéral. Son étiologie est dominée par l'athérosclérose et sa sémiologie comporte un déficit moteur contra-latéral souvent associé à une atteinte linguale homolatérale, des troubles sensitifs lemniscaux contra-latéraux et parfois des troubles oculo-moteurs. L'imagerie par résonance magnétique a permis de rapporter à cette localisation des tableaux cliniques moins complets ou atypiques, et de démontrer que le pronostic fonctionnel pouvait être satisfaisant, bien que classiquement moins bon que dans les infarctus latéro-bulbaires.