Afin de faciliter les indications chirurgicales, nous proposons une modification de la classification des symbrachydactylies (Blauth). Sur 120 symbrachydactylies (117 patients), 86 mains ont été opérées. La libération commissurale a été le geste le plus fréquent (81 espaces). Le transfert d’orteil a été réservé aux formes sévères monodactyles ou adactyles (51 transferts chez 49 patients opérés à un âge moyen de 12 mois). Le type I nécessite la séparation de doigts courts et parfois raides. Le type II, « pseudo-fourche », doit être divisé en trois sous-groupes. Si le groupe IIC, avec main en cuillère est rare, le type IIA, avec plus de deux doigts longs, souvent hypoplasiques et instables, doit faire choisir entre le sacrifice de doigts rudimentaires et leur stabilisation. Le type IIB nécessite rarement une intervention car la prise est souvent excellente. Le type III monodactyle mérite d’être séparé en type IIIA avec pouce normal et IIIB avec instabilité et hypoplasie. Enfin le type péromélique est accessible à un transfert d’orteil en position antébrachiale, à condition que la mobilité du poignet (type IVA) compense l’insuffisance de celle du transfert. En cas d’indication de transfert d’orteil, l’intervention pratiquée avant l’âge d’un an permet une intégration excellente. Si la mobilité active a été décevante (en moyenne 35°), la croissance a été bonne et la sensibilité excellente(discrimination moyenne de 5 mm). La symbrachydactylie est une entité qui est intégrée au groupe I (classification de l’IFSSH). La variété de présentation nécessite une classification précise afin d’affiner les indications chirurgicales.