Ulcère éosinophilique lingual.
Auteurs : Laveau F1, Chapuis H, Dandurand M, Guillot BIntroduction. L'ulcère éosinophilique lingual est une affection classique peu rapportée dans la littérature française. Nous en décrivons un cas survenant chez une malade, traitée, par ailleurs, par le nicorandil. Observation. Une malade de 84 ans consultait pour une ulcération de la langue, évoluant depuis plus de 5 mois, très douloureuse, entraînant un amaigrissement de 2,5 kg. La malade était traitée par le nicorandil depuis 1 an, à la dose de 10 mg/j. Les biopsies de l'ulcération linguale confirmaient le diagnostic d'ulcère éosinophilique de la langue. L'étude immunohistochimique précisait la nature T prédominante de l'infiltrat lymphocytaire. La recherche d'antigènes du virus Epstein-Barr par immunohistochimie était négative. La lésion disparaissait le mois suivant, sans interruption du traitement par le nicorandil. Discussion. Il s'agit d'une observation, typique sur le plan clinique et histologique, d'ulcère éosinophilique de la langue. Une ulcération au nicorandil a été éliminée sur des arguments cliniques (doses journalières faibles, délais) et histologiques mais, surtout, par la disparition spontanée de la lésion sans arrêt du nicorandil. Le rôle de ce médicament dans la durée anormalement longue de l'ulcération peut être envisagé.