Vascularite rétinienne au cours de la sarcoïdose.
Auteurs : Fajnkuchen F1, Badelon I, Battesti JP, Valeyre D, Chaine GOBJECTIFS : Décrire les vascularites rétiniennes au cours de la sarcoïdose et les particularités radiocliniques de la sarcoïdose en présence d'une vascularite rétinienne. MÉTHODES : Une étude rétrospective a été réalisée chez 33 patients ayant une vascularite rétinienne associée à une sarcoïdose. Un examen ophtalmologique complet associé à une angiographie rétinienne a été pratiqué systématiquement. Les caractéristiques cliniques, biologiques et radiologiques de la sarcoïdose ont été recueillies. RÉSULTATS : Les vascularites sont restées asymptomatiques chez près d'l tiers des patients (n=10). Chez 11 patients (33 %), une baisse d'acuité visuelle supérieure à 3 lignes a été observée. Les vascularites ont affecté de façon exclusive le territoires veineux (100 % des cas) et correspondent à des formes non ischémiques dans 75,7 % des cas. Trente patients sur 33 (90,9%) ont été traités par corticothérapie générale, motivée dans 17 cas (51,5 %) par une indication ophtalmologique. La présence d'une uvéite antérieure ou postérieure, l'existence d'un nombre de poussées de vascularites supérieur à 1, et enfin la présence d'une hyalite dense sont statistiquement associées à une baisse d'acuité visuelle supérieure à 3 lignes. Quatre vingt dix p. cent des patients ont récupéré leur acuité visuelle initiale ; seuls 3 patients, au terme de leur suivi, ont conservé une acuité visuelle inférieure ou égale à 2/10. Trente et un patients (91 %) ont des atteintes radiographiques médiastino-pulmonaires et 30 patients (91 %) des localisations extra-pulmonaires. CONCLUSION : Les vascularites rétiniennes au cours de la sarcoïdose sont volontiers asymptomatiques. Il s'agit, dans la grande majorité des cas, de périphlébites bilatérales non ischémiques. Le pronostic visuel de ces vascularites semble être meilleur que lors d'autres étiologies. Elles s'intègrent dans un tableau de sarcoïdose multiviscérale évolutive. Une corticothérapie est le plus souvent indiquée pour raisons ophtalmologiques ou extraophtalmologiques.