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Les activités spontanées en électromyographie. Intérêts pratiques

Auteurs : Georgesco M1, Salerno A2
Affiliations : 1Inserm U 336, université Montpellier II, case courrier 106, place Eugène Bataillon, 34095 Montpellier cedex 5, France2Unité fonctionnelle d’explorations neuromusculaires, service de neurologie B, centre hospitalier universitaire de Montpellier, hôpital Gui-de-Chauliac, 34295 Montpellier cedex 5, France
Date 2000 Octobre, Vol 30, Num 5, pp 289-305Revue : Neurophysiologie cliniqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0987-7053(00)00229-X
Mise au point
Résumé

Les activités spontanées sont un signe séméiologique majeur de l’examen électromyographique. Le présent article décrit les divers aspects rencontrés en pratique chez le sujet normal et dans diverses pathologies. Il apparaît ainsi qu’il existe deux types d'activités spontanées : celles qui sont liées à une hyperactivité d'une unité motrice (les fasciculations, les myokimies et peut-être les décharges répétitives complexes) et celles qui sont liées à l'hyperactivité d'une (ou plusieurs) fibres musculaires (les fibrillations, les potentiels lents à pointe positive brève, les averses myotoniques). Dans le premier cas, la lésion peut se situer au niveau de l'axone ; dans le deuxième cas, elle se situe au niveau de la membrane des cellules musculaires elles mêmes. Toutes les théories physiopathologiques liées aux anomalies cellulaires ont un dénominateur commun : les activités spontanées résultent d'un déclenchement anormal d'un potentiel d'action membranaire des fibres musculaires. Cette anomalie fonctionnelle est l'aboutissement de désordres dont le siège est variable et peut déterminer l'aspect de l'activité spontanée. Les altérations des fonctions membranaires des cellules musculaires peuvent être consécutives à une dénervation ou à l'atteinte de la structure de la membrane. Celles-ci peuvent être multiples et concernent les protéines membranaires elles-mêmes (par exemple la dystrophine ou la laminine dans les atteintes liées au Sida) ou les canaux ioniques qui assurent le bon déclenchement des potentiels d'action. L'altération des structures des membranes peut entraîner des activités spontanées de même morphologie bien que la lésion causale ne soit pas de même nature ; par exemple les averses myotoniques ont la même morphologie mais sont de mécanisme différent dans la maladie de Thomsen et celle de Steinert ; d’autre part, les fibrillations sont présentes dans les dénervations et les myopathies. Nous tirons les conséquences pratiques de ces constatations et une nouvelle classification des activités spontanées est proposée.

Mot-clés auteurs
averses myotoniques; décharges répétitives complexes; EMG; fasciculation; fibrillation; potentiels lents à pointe positive brève;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Georgesco M, Salerno A. Les activités spontanées en électromyographie. Intérêts pratiques. Neurophysiol Clin. 2000 Oct;30(5):289-305.
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Dernière date de mise à jour : 24/08/2017.


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