Epidémiologie des céphalées.
Auteurs : Dousset V1, Henry P, Michel PEn 1988, des critères diagnostiques standardisés pour chaque type de céphalée furent publiés par un collège d'experts (critères de l'International Headache Society, IHS). Depuis lors, les résultats des principales études sur la prévalence de la migraine sont plus homogènes. Cependant, la réalisation d'études épidémiologiques dans le domaine des céphalées continue de poser des problèmes méthodologiques attribuables principalement au caractère épisodique de nombreuses céphalées, à l'intrication de plusieurs céphalées et à la technique diagnostique utilisée (auto ou hétéroquestionnaire,...). Concernant la migraine, sa prévalence est de 12 p.100. Les données épidémiologiques sur les facteurs sociodémographiques et les pathologies qui lui sont associés sont aussi disponibles. Les céphalées de tension, pourtant très fréquentes, ont fait l'objet d'études épidémiologiques moins nombreuses. Leur prévalence est variable d'une étude à l'autre (30 à 80 p. 100). Les variations de la définition et de la méthodologie utilisées peuvent expliquer ces différences, de même que leur variabilité en sévérité et en fréquence. L'intrication des céphalées migraineuses et de tension est vraisemblablement fréquente (10,5 p. 100 de la population « céphalalgique » d'après Henry et al., 1992). Enfin, les autres céphalées paroxystiques chroniques (algie vasculaire de la face, névralgie du trijumeau) sont beaucoup plus rares.