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Prolapsus valvulaire mitral, troubles du rythme et mort subite.

Auteurs : Fauchier JP1, Babuty D, Fauchier L, Charniot JC, Rouesnel P, Poret P, Cosnay P
Affiliations : 1Service de cardiologie B et laboratoire d'électrophysiologie cardiaque, CNRS UMR 6542, hôpital Trousseau, 37044 Tours.
Date 2000 Décembre, Vol 93, Num 12, pp 1541-7Revue : Archives des maladies du coeur et des vaisseauxType de publication : article de périodique;
Résumé

Quelques notions classiques concernant le prolapsus valvulaire mitral doivent être revues à la lumière de publications récentes : Il s'agit d'une affection qui, en utilisant des critères échocardiographiques stricts excluant les anomalies quasi physiologiques, atteint 2 à 3 % de la population adulte des pays Industrialisés. Seules les arythmies auriculaires répétitives et les arythmies ventriculaires complexes sont, en comparaison avec un groupe contrôle, plus fréquentes dans cette affection, cette différence étant plus accentuée en cas d'insuffisance mitrale. Le risque de syncopes ou d'accident vasculaire cérébral n'est pas plus élevé en cas de prolapsus valvulaire mitral, et le risque de mort subite est de 0,1 % par an, soit guère différent de celui du reste de la population générale adulte (0,2 %). Ce risque pourrait atteindre 0,9, voire 2 % en cas d'insuffisance mitrale. Les causes de cette mort subite sont mal éclaircies (hémodynamiques, neuro-humorales, arythmiques, etc.) bien que quelques arguments plaident pour une origine arythmique ventriculaire. Des études cliniques, électrophysiologiques, isotopiques, anatomopathologiques détaillées amènent cependant à mettre fortement en doute la responsabilité directe de la malformation valvulaire (ou son éventuel retentissement sur les cavités auriculaires et/ou ventriculaires) dans ce mode d'issue fatale. En revanche, on constate qu'il existe souvent une atteinte myocardique localisée ou étendue, le plus souvent asymptomatique ou paucisymptomatique qui est associée au prolapsus valvulaire mitral et dont l'incrimination semble plus plausible. On doit adopter finalement vis-à-vis de ces patients une attitude nuancée, en rassurant les plus nombreux dont la symptomatologie est bénigne et les risques faibles, et en surveillant voire en traitant activement les formes malignes plus rares (surtout familiales, syncopales, avec insuffisance mitrale et/ou arythmies sévères).

Mot-clés auteurs
Conduite à tenir; Epidémiologie; Homme; Mort subite; Physiopathologie; Prolapsus; Pronostic; Traitement; Trouble rythme cardiaque; Valvule mitrale;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Fauchier J P, Babuty D, Fauchier L, Charniot J C, Rouesnel P, Poret P, Cosnay P. Prolapsus valvulaire mitral, troubles du rythme et mort subite. Arch Mal Coeur Vaiss. 2000 Déc;93(12):1541-7.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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