Complications postopératoires immédiates de la fundoplicature partielle postérieure coelioscopique. Réintervention précoce par coelioscopie.
Auteurs : Sciaudone G1, Perniceni T, Chiche R, Levard H, Gayet BBut de l'étude: Une dysphagie sévère ou une hernie para-oesophagienne peuvent compliquer les suites immédiates d'une fundoplicature par cœlioscopie. Le but de ce travail était d'analyser les malfaçons techniques responsables de ces complications. Patients et méthode: Quatre patients, traités pour reflux gastro-oesophagien par fundoplicature partielle postérieure coelioscopique, ont eu en postopératoire une dysphagie majeure (n = 2) ou une hernie para-oesophagienne (n=2). Le transit oesogastroduodénal a permis de diagnostiquer la complication dans trois cas, une mauvaise interprétation de cet examen a retardé dans un cas le diagnostic de hernie para-oesophagienne qui a été fait par un examen tomodensitométrique. La réintervention a été faite par coelioscopie à j3 (n = 2) et j6 (n = 2). Résultats: La dysphagie était liée à un effet billot de la fundoplicature sur l'oesophage abdominal plaqué contre l'hiatus. La réintervention a été simple et a permis de refaire une fundoplicature plus souple. La dysphagie a disparu immédiatement après la réintervention. Avec six et 12 mois de recul, les deux opérés étaient asymptomatiques. En cas de hernie para-oesophagienne, il existait une déchirure de la base des piliers du diaphragme. Chez le patient opéré à j3, l'intervention a été facile, les suites simples, et avec un recul de 20 mois, il était asymptomatique. Chez le patient opéré à j6, la moitié supérieure de l'estomac était herniée dans la cavité pleurale gauche, l'intervention a été rendue difficile par le caractère très inflammatoire de la paroi gastrique, les suites ont été simples mais le reflux gastro-oesophagien avait récidivé 18 mois plus tard Conclusion: En cas de dysphagie importante ou de hernie paraoesophagienne survenant immédiatement après fundoplicature partielle postérieure par coelioscopie, la réintervention, possible par cœlioscopie, permet d'identifier la malfaçon technique responsable et de la corriger. Cette correction est d'autant plus facile que la réintervention est plus précoce, particulièrement en cas de hernie paraoesophagienne.