Le but de l’étude a été de chercher si les traits de personnalité d'hommes atteints de syndrome de Klinefelter et de leurs partenaires (groupe 1 ,n = 17) différaient de ceux de couples avec stérilité inexpliquée (groupe 2,n= 16) et de couples fertiles (groupe 3 ;n = 17). Pour cela, nous avons étudié les attitudes des trois groupes vis-à-vis de la grossesse, de l'accouchement et de la sexualité. Par ailleurs, nous avons vérifié les hypothèses de moindre ou de faible intelligence des hommes atteints de syndrome de Klinefelter et de la moindre qualité de vie sociale chez ces hommes. Les données ont été recueillies au cours d'un entretien. Celui-ci concernait les antécédents médicaux, les attitudes envers la grossesse, l'accouchement et la sexualité (questionnaire S-S-G) et la personnalité (questionnaire MMPI-2). Les matrices progressives de Raven n’ont été utilisées que dans le groupe 1. Nous avons montré que les hommes avec syndrome de Klinefelter et leurs partenaires ne différaient pas des couples à stérilité inexpliquée (groupe 2) en ce qui concerne leur structure de personnalité de nature schizoïde et leurs attitudes plutôt négatives vis-à-vis de la grossesse, de l'accouchement et de la sexualité. Par contre, une différence significative a été retrouvée entre le groupe syndrome de Klinefelter et le groupe des couples fertiles. L’hypothèse d'une intelligence de niveau inférieur n’a pas été confirmée. Par contre, la qualité de la vie sociale des hommes avec syndrome de Klinefelter est inférieure. On peut ainsi conclure que dans la prise en charge des couples infertiles dans lesquels l'homme est atteint de syndrome de Klinefelter, la structure de personnalité, qui ne manque pas d'affecter l'issue du traitement, doit être prise en considération.