Dosages des protéines urinaires totales par une technique automatisée au rouge de pyrogallol
Auteurs : Fiorina JC1, Aimone-Gastin I, Pitiot V, Guéant JLLe dosage des protéines urinaires est un élément essentiel dans la démarche diagnostique et le suivi thérapeutique des patients atteints de pathologies glomérulaires ou tubulaires, ou présentant des protéinuries dites de « surcharge » (présence de chaînes légères associées à une gammapathie monoclonale, hémoglobinurie observée lors d'épisodes d'hémolyse…) [1]. Bien qu'il s'agisse d'un examen couramment pratiqué dans les laboratoires d'analyses biologiques et médicales, il n'existe pas, à l'heure actuelle, de technique de référence pour le dosage des protéines dans les urines [2], En effet, les difficultés rencontrées lors du dosage des protéines urinaires sont nombreuses et concernent tant l'hétérogénéité de ces protéines que la gamme étendue des concentrations rencontrées en pathologie. Par ailleurs, le milieu urinaire est un milieu complexe, riche en sels, participant à l'élimination de métabolites naturels ou de médicaments, potentiellement responsables d'interférences lors des dosages [2, 3], Pour tenter de résoudre ces problèmes, de nombreuses méthodes ont vu le jour. Actuellement, les méthodes les plus utilisées en France sont les dosages colorimètriques. Le principe de ces dosages est simple: après liaison des protéines avec le colorant, le spectre d'absorption de ce dernier est modifié et la différence d'absorption entre les deux spectres est proportionnelle à la concentration en protéines.