Tachycardies de Bouveret.
Auteurs : Grolleau R1, Pasquié JL, Macia JC, Leclercq FEn 1889, à une époque où l'on ne disposait pas de l'électrocardiogramme, un médecin de Lyon agrégé et médecin des hôpitaux, publiait une remarquable mise au point sur des tachycardies paroxystiques essentielles dont Bristowe en Angle-terre et Huppert en Allemagne avaient déjà parlé. Le travail détaillait 12 observations (dont 3 personnelles) de tachycardies paroxystiques essentielles et 6 de tachycardies secondaires. Toutes n'étaient pas bénignes et 4 morts étaient mentionnées sur 12 observations. Depuis cette époque, le terme de tachycardie de Bouveret est utilisé en France et avec les progrès de la rythmologie, certains en ont fait un synonyme de tachycardie nodale. En fait, diverses formes de tachycardies essentielles paroxystiques sont actuellement connues à l'étage auriculaire (tachycardies nodales, tachycardies par faisceau accessoire, flutter et fibrillation auriculaires idiopathiques) ou à l'étage ventriculaire (tachycardies bénignes ou Bouveret ventriculaire). Cette évocation est l'occasion de revoir les ressources de la clinique dans l'affinement d'un diagnostic rythmologique sans oublier que l'électrocardiogramme est essentiel dans la mesure où les tracés sont analysables. Le terme de maladie de Bouveret doit être conservé mais il concerne, avant décryptage électrocardiographique, toutes les tachycardies paroxystiques sur coeur sain et non pas seulement les tachycardies nodales. Arch Mal Coeur 2001 2001 ; 94 (II) : 9-22.