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Un cas d'épisode psychotique aigu après prise unique d'ecstasy.

Auteurs : Vaiva G1, Bailly D, Boss V, Thomas P, Lestavel P, Goudemand M
Affiliations : 1Clinique de psychiatrie, Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille, Clinique Fontan, 6, rue du Professeur Laguesse, 59037 Lille.
Date 2001 Mars-Avril, Vol 27, Num 2, pp 198-202Revue : L'EncéphaleType de publication : présentations de cas; article de périodique;
Résumé

Depuis une dizaine d'années, on assiste en Europe à un développement du phénomène « ecstasy », qui symbolise l'avènement des drogues « récréatives » au sens large. Derrière ce terme se cachent plusieurs produits partageant à peu près les mêmes effets: le plus répandu et donc le plus connu est la 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine ou MDMA, mais on trouve également la MDA, la MDEA, la MBDB ou encore la 2-CB ou Nexus. Les conséquences psychopathologiques de la MDMA chez l'homme sont relativement mal connues. Sur la base d'une série de cas rapportés dans la littérature, on trouve ainsi des psychoses aiguës, des psychoses chroniques évoquant un délire paranoïaque, des phénomènes de flash-back analogues au LSD, des états de panique anxieuse et des troubles dépressifs de l'humeur. Le cas que nous rapportons est celui d'un épisode psychotique aigu, comportant une symptomatologie résiduelle à 6 mois, de survenue brutale dans les suites d'une absorption de toxiques (alcool et ecstasy), au moins 12 heures après la prise à son insu, chez un sujet sans autre antécédent psychopathologique qu'un trouble anxieux d'intensité modérée. Douze cas d'épisodes psychotiques aigus après ecstasy sont rapportés dans la littérature: deux surviennent après une prise unique et un après deux prises. Aucun auteur n'a pu explorer avec précision le parcours antérieur des sujets, ni d'éventuels antécédents psychopathologiques. Notre sujet ne présentait aucun antécédent psychotique en utilisant un entretien standardisé et validé, ce que confirmaient ses pairs et sa famille; il présentait cependant les critères d'une « phobie sociale ». Rétrospectivement, on note que l'importance de sa désinhibition psychomotrice sous ecstasy semblait proportionnelle à l'intensité des inhibitions sociales antérieures. Ce point n'explique pas le moment psychotique. Néanmoins, si le profil de personnalité participe à la rencontre du produit et probablement à la qualité des effets psychotropes ressentis, un ensemble d'arguments plaide en faveur de l'éclosion de troubles psychotiques de novo, possiblement en relation avec une toxicité directe de la MDMA et/ou de ses métabolites sur les neurones sérotoninergiques.

Mot-clés auteurs
Adulte jeune; Aigu; Amphétamine(N-méthyl-3;4-méthylènedioxy); Boisson alcoolisée; Consommation; Dose unique; Drogue illicite; Etude cas; Evolution; Mâle; Pronostic; Psychose; Symptomatologie; Toxicité;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Vaiva G, Bailly D, Boss V, Thomas P, Lestavel P, Goudemand M. Un cas d'épisode psychotique aigu après prise unique d'ecstasy. Encephale. 2001 Mar;27(2):198-202.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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