Mesurer l'insulinosensibilité en pratique clinique.
Auteurs : Rabasa-Lhoret R1, Laville MLa résistance à l'insuline est fréquente. Dans le syndrome X, elle est associée aux anomalies de la tolérance au glucose, les dyslipidémies, l'hypertension, … Dans le diabète de type 2 elle joue un rôle central dans la genèse de l'hyperglycémie. L'importance de la mesure de l'insulinorésistance pour évaluer le risque cardiovasculaire ou l'effet de programmes d'intervention est maintenant bien établie. Il est donc nécessaire d'avoir des méthodes fiables, reproductibles et si possible simples pour mesurer l'insulinorésistance in vivo. Le clamp euglycémique hyperinsulinémique est la méthode de référence mais sa mise en place est trop lourde pour la pratique clinique. Pour surmonter cette difficulté, de nombreux index ont été proposés à partir des valeurs de la glycémie et de l'insulinémie à jeun ou au cours d'une HGPO. Ils présentent l'avantage de la simplicité, mais leur application est sujette à de nombreuses limitations. Le choix de la méthode d'évaluation de la sensibilité à l'insuline dépend donc des objectifs et des moyens disponibles. En recherche clinique, le clamp euglycémique reste la méthode de choix. Dans le cadre d'études épidémiologiques, les index comme le modèle HOMA sont maintenant bien validés. Enfin en pratique clinique, dans le diabète de type 2, l'évaluation de l'insulinorésistance doit se faire sur le contexte clinico-biologique, éventuellement associé à une estimation des rôles respectifs de l'insulinopénie et l'insulinorésistance. à l'aide d'un index type modèle HOMA.