But. Les auteurs évaluent l'apport diagnostique de la radiographie de l'épaule de face en décubitus dans la détection des ruptures étendues de la coiffe des rotateurs. Matériel et méthode. Une prospective concernant 53 patients suspects de rupture de coiffe, et explorés par radiographies et arthrographie a été réalisée. La population se composait de 31 hommes et 22 femmes ; l'âge moyen était de 51 ans. Trois groupes étaient constitués : Groupe 1 : absence de lésion, Groupe 2 : atteinte isolée du supra-épineux, Groupe 3 : atteinte des supra et infra-épineux. Chaque patient bénéficiait de clichés des épaules de face debout, en décubitus et avec manoeuvre de Leclercq en position debout. La mesure de l'espace acromio-huméral était faite pour chacune de ces incidences. Des comparaisons statistiques étaient réalisées entre les trois groupes. Résultats. Nous avons défini stastistiquement la valeur-seuil de 6 mm pour les clichés en décubitus et pour le Leclercq, permettant ainsi de séparer les deux groupes. Le test ROC a révélé que le cliché en décubitus avait la meilleure capacité diagnostique, indépendamment de la valeur seuil fixée. Conclusion. Le cliché de l'épaule de face en décubitus s'avère être un cliché simple et fiable dans le diagnostic de la rupture étendue de la coiffe des rotateurs et pourrait, compte tenu des résultats observés, remplacer le cliché en manoeuvre de Leclercq.