Fistules intestinales tardives après implantation de prothèse pariétale abdominale.
Auteurs : Morin B1, Bonnamy C, Maurel J, Samama G, Gignoux MBut de l'étude : Le but de cette étude rétrospective était d'attirer l'attention sur les complications tardives liées à l'utilisation des prothèses non résorbables pour le traitement des éventrations et des hernies abdominales. Patients et méthodes : Ce travail a porté sur huit observations de fistule intestinale apparues entre un et 13 ans après la pose d'une prothèse de Mersilène (dacron) pour éventration pariétale (sept cas) et hernie inguinale (un cas). Il s'agissait de six hommes et deux femmes âgés de 35 à 85 ans (âge moyen : 58 ans), ayant une fistule intestinale externe dans six cas et une fistule intestinale interne dans deux cas. Toutes ont nécessité une ré intervention pour extraction de la prothèse et traitement des lésions digestives. Résultats : II y a eu un décès secondaire chez une femme de 85 ans par complication vasculaire après excision incomplète de la prothèse. Cinq patients sur six ont eu une récidive de l'éventration. Conclusion : Ces fistules intestinales après implantation de prothèse pariétale s'observent surtout quand la prothèse est en situation intrapéritonéale. Leur fréquence est estimée entre 0,3 et 3,5 %. Leur gravité est un argument pour limiter l'emploi des prothèses non résorbables aux indications de stricte nécessité, en dehors de tout contexte septique et en dehors de la chirurgie d'urgence. Le contact de la prothèse avec l'intestin doit être formellement évité.