Parmi les déficits neuropsychologiques les plus fréquemment associés à la schizophrénie figurent les fonctions exécutives. Considérant leur dérèglement comme un signe de dysfonctionnement frontal, les arguments anatomiques, métaboliques et cognitifs d'une telle perturbation sont examinés à travers leur relation avec la symptomatologie négative. Cet article vise à faire le point sur les acquis de la recherche expérimentale et sur les théories dérivées concernant le lien entre hypofrontalité, déficit exécutif et dimension déficitaire dans la schizophrénie. Les fonctions cognitives principalement touchées par l'affection sont essentielles au fonctionnement quotidien autonome et adapté des individus. Cependant, elles ne font l'objet que d'études peu soucieuses de la validité écologique de leurs mesures. Les limites de la recherche actuelle sur la qualité de vie des patients schizophrènes, examinée en relation avec leur dysfonctionnement exécutif, sont discutées.