L'ablation par radiofréquence du faisceau de Kent fait-elle régresser le risque de fibrillation auriculaire?
Auteurs : Brembilla-Perrot B1, Beurrier D, Houriez PL'ablation par radiofréquence d'un faisceau de Kent est devenue une méthode courante de traitement des formes malignes de syndrome de Wolff-Parkinson-White et des tachycardies jonctionnelles paroxystiques qui peuvent compliquer cette affection. Le but de l'étude a été de rechercher les effets de l'ablation d'un faisceau de Kent latent ou patent sur la prévention d'une fibrillation auriculaire. La population d'étude comporte 138 patients âgés de 15 à 81 ans, ayant un ou des faisceaux de Kent patent[s] (groupe I ; n = 96) ou latent[s] (groupe II ; n = 42), qui ont fait l'objet d'une ablation réussie de ce faisceau ; 5 patients du groupe I (5 %) et 4 du groupe II (9,5 %) avaient des fibrillations auriculaires (FA) paroxystiques spontanées avant l'ablation. Lors de l'exploration endocavitaire, une FA a été induite chez 7 patients, dont 2 avaient des FA spontanées dans le groupe 1 et 3 du groupe II. Durant le suivi (3 ± 1 an), 3 patients du groupe I vont développer une FA ; 2 d'entre eux n'avaient Jamais eu cette arythmie avant ; 4 patients du groupe II dont 2 sans FA préalable vont faire une FA. Le risque de FA spontanée a été corrélé avec un âge plus élevé. En conclusion, la persistance d'un risque de FA spontanée après ablation d'un faisceau de Kent doit être recherchée, surtout chez les sujets de plus de 45 ans.