Prise en charge des paraostéoarthropathies neurogènes (POAN) chez le traumatisé crânio-encéphalique : étude de la littérature.
Auteurs : Pélissier J1, Petiot S, Bénaïm C, Asencio GCet article est une revue de la littérature concernant le traitement des paraostéoarthropathies neurogènes (POAN) chez le traumatisé cranio-encéphalique. En dépit des espoirs qu'ils ont soulevé dans les années 1970, les diphosphonates, y compris l'étidronate, n'ont pas fait la preuve de leur efficacité clinique dans l'inhibition de l'ostéoformation ectopique. En fait, un diagnostic très précoce de la POAN, par l'hyperactivité à la scintigraphie de la zone articulaire et l'élévation des phosphatases alcalines sériques doit conduire à entreprendre des mobilisations passives et des postures articulaires, et peut favoriser la préservation d'un volant de mobilité articulaire. Cependant lorsque la raideur et l'ankylose conduisent à des troubles fonctionnels sévères, la seule solution est la chirurgie d'exérèse de la POAN; il paraît plus sûr de la proposer à maturation de la POAN, après un délai de 12 mois d'évolution depuis les premiers signes, mais on a rapporté des interventions plus précoces sans risque accru de récidive; cette intervention doit s'associer à des mobilisations continues passives de l'articulation pendant plusieurs semaines; la radiothérapie et les anti-inflammatoires non-stéroïdiens ont été proposés dans la période faisant suite immédiatement à la chirurgie, mais leur effet reste encore discuté.