Conduite à tenir devant une paralysie du III acquise et isolée.
Auteurs : Fogliarini C1, Denis DBut : L'objectif de ce travail est de proposer une démarche diagnostique sous la forme d'arbres décisionnels devant une paralysie du III. Matériel et méthodes : L'étude porte sur 18 patients présentant une paralysie du III, colligée au sein du service d'ophtalmologie du CHU Nord de Marseille de 1997 à 1999. Tous ont bénéficié d'un examen clinique complet permettant de classer ces paralysies en 4 types cliniques. Un diagnostic étiologique a été porté chez tous les patients au terme d'une démarche diagnostic systématique incluant la pratique d'une IRM de première intention. Résultats : Trois patients présentaient une atteinte pupillaire en rapport avec un anévrysme diagnostiqué à l'artériographie, l'IRM étant pathologique dans 2 cas. Les 15 autres patients sont indemnes d'atteinte pupillaire. Parmi ceux-ci 8 patients présentaient une atteinte extrinsèque totale en relation avec un diabète ; l'IRM renforce dans 4 cas (50 %) l'hypothèse ischémique en mettant en évidence des lésions nucléaires associées. Dans 7 cas l'atteinte extrinsèque est partielle, en rapport avec des étiologies diverses : sclérose en plaques, traumatismes oculo-orbitaires, tumeur orbitaire, métastase et myasthénie. L'IRM a contribué au diagnostic dans 4 cas. Conclusion : L'IRM doit être systématique en première intention devant toute paralysie acquise isolée atraumatique du III sauf en cas de paralysie associant une épargne pupillaire et une atteinte extrinsèque totale où l'étiologie ischémique prédomine. Une simple surveillance clinique est préconisée, l'évolution étant marquée par la régression spontanée des lésions.