Propos. –L’haptoglobine et l’orosomucoïde sont des protéines de l’inflammation qui varient de manière parallèle. Quand une hémolyse et un syndrome inflammatoire coexistent, l’étude du couple orosomucoïde–haptoglobine sur le profil protéique peut révéler une hémolyse jusque là méconnue.Méthodes. –Déterminer si l’hémolyse est plus fréquente au cours des endocardites infectieuses qu’au cours des septicémies sans valvulopathies ou des valvulopathies sans septicémies. Trois groupes de patients ont été étudiés : 26 patients atteints d’endocardite infectieuse, 13 patients atteints de septicémie et 36 patients atteints de valvulopathie sans septicémie. Les paramètres étudiés étaient : la différence orosomucoïde–haptoglobine, l’importance de l’anémie sur le taux d’hémoglobine et l’importance de syndrome inflammatoire sur le taux d’orosomucoïde.Résultats. –La mise en évidence d’une hémolyse est nette chez les patients porteurs d’une endocardite sur prothèse ou valve native. La différence orosomucoïde–haptoglobine est significativement plus importante au cours des endocardites qu’au cours des septicémies sans valvulopathie (p < 0,001) et qu’au cours des valvulopathies sans sepsis (p < 0,001).Conclusion. –L’étude du couple orosomucoïde–haptoglobine peut constituer une aide pour le diagnostic d’endocardite au cours d’une fièvre inexpliquée en révélant et en quantifiant une hémolyse de diagnostic délicat en présence d’un syndrome inflammatoire.