Occlusion du canal artériel par ombrelle de Rashkind et par coil détachable.
Auteurs : Mahayni MN1, Pépin-Donat M, Saillant D, Poinsot J, Vaillant MC, Chantepie AL'objectif de cette étude est de rapporter l'ensemble de notre expérience de la fermeture du canal artériel par cathétérisme interventionnel en comparant les 2 systèmes utilisés successivement : ombrelle de Rashkind et coil détachable. Méthode : entre janvier 1991 et juillet 2001, 72 patients ont eu un cathétérisme cardiaque afin d'occlure le canal artériel (CA). Chez 3 patients, la fermeture n'a pas été tentée (n = 1) ou a échoué (n = 2). Les 69 patients chez lesquels une ou plusieurs prothèses ont été implantées font l'objet de cette étude rétrospective. Il s'agissait de patients âgés de 10 mois à 18 ans (médiane : 4 ans), pesant de 6,7 à 54 kg (médiane : 17 kg). Le diamètre angiographique moyen le plus étroit du CA était de 2,2 mm (1 à 4 mm), de type A de la classification de Krichenko dans 59 cas. Le CA a été occlus par une ombrelle chez 29 patients (groupe I). et à partir de 1997 les coils ont été utilisés chez 40 patients (groupe II). Les résultats à moyen terme ont été évalués cliniquement et par échocardiographie doppler couleur. Résultats : l'âge, le poids, la taille et le type du CA étaient similaires dans les 2 groupes. Groupe I : 28 patients ont été traités avec une seule ombrelle et 1 patient a reçu 2 ombrelles. Dans 1 cas, une embolisation du système est survenue. Le délai moyen de surveillance est de 4 ans à 10 ans (moyenne : 6,5 ans). Le taux de shunt résiduel à 24 h, 6 mois, 12 mois, était respectivement de 43, 43 et 39 %. Une seconde implantation a été nécessaire chez 2 enfants à 7 mois et 30 mois d'évolution. La disparition spontanée du shunt résiduel a été observée chez 8 patients entre 1 mois et 54 mois d'évolution (moyenne : 33,5 mois). Il persiste un faible shunt résiduel chez 4 patients (13,7 %), 4,5 ans à 8,5 ans après la mise en place d'une ou 2 ombrelles. Les patients avec shunt résiduel étaient plus jeunes : 37 mois versus 73 mois (p < 0,05). Groupe Il: 34 patients ont reçu un seul coil et 6 patients plusieurs. Deux cas de migration embolique et 2 cas d'hémolyse ont été observés. La surveillance s'étend de 4 mois à 4,5 ans (moyenne: 2,2 ans). Le taux de shunt résiduel à 24 h, 6 mois, 1 an était respectivement de 35, 10,5 et 3,3 %. À 6 et 12 mois, ce taux est significativement plus faible que dans le groupe l (p < 0,01). L'implantation de coils supplémentaires a été nécessaire chez 2 enfants à 24 h et à 9 mois d'évolution. La disparition spontanée du shunt résiduel est survenue chez 10 enfants sur 14 avec un délai moyen de 5,5 mois. Un faible shunt résiduel reste détectable chez 2 patients (5 %) à 6 mois et 36 mois d'évolution. Conclusion: le taux de shunt résiduel initial est comparable avec les 2 techniques. La disparition spontanée des shunts résiduels s'observe dans la majorité des cas, mais avec les coils détachables cette évolution est plus rapide et le taux final de shunt résiduel est très faible.