Ostéosynthèse des fractures de l'humérus proximal par brochage en palmier.
Auteurs : Le Bellec Y1, Masmejean E, Cottias P, Alnot JY, Huten DObjectif Les fractures de l'extrémité supérieure de l'humérus sont en nette augmentation. Le traitement est le plus souvent orthopédique, mais doit être chirurgical dans les formes à grand déplacement ou instables. L'ostéoporose et la comminution doivent alors être prises en compte dans le choix de la technique chirurgicale. Matériel et méthode Les auteurs analysent les résultats d'une étude rétrospective de 31 patients après ostéosynthèse par brochage à partir du V deltoïdien selon la technique de Kapandji. Il s'agissait de 19 femmes et de 12 hommes de 61 ans d'âge moyen. Dans 12 cas, il existait un refend tubérositaire et dans 8 cas il existait une comminution importante. Résultats Au recul moyen de 26 mois, on retrouvait 22 excellents ou bons résultats (70,9 %), 4 moyens (12,9 %) et 5 mauvais (16,2%). Il existait 15 complications (48,4 %) (migration de broches : 8 cas ; dystrophie sympathique réflexe : 3 cas ; nécrose céphalique : 1 cas ; paralysie du nerf radial : 2 cas ; fracture au point d'entrée des broches : 1 cas) Discussion II n'existe pas à l'heure actuelle de consensus sur les techniques d'ostéosynthèse des fractures sous-tubérositaires de l'extrémité supérieure de l'humérus avec ou sans refend d'une des tubérosités. Le brochage à foyer fermé est une technique peu invasive non traumatisante pour la coiffe des rotateurs, et l'abord au niveau du V deltoïdien selon Kapandji a pour autre avantage d'éviter raideur et douleurs au niveau du coude. Cette technique nécessite un amplificateur de brillance et une expérience technique suffisante permettant d'obtenir la divergence des broches dans la tête humérale, seul garant d'une stabilité suffisante. Elle ne doit pas être utilisée chez les patients très âgés, dont la qualité osseuse est trop mauvaise pour obtenir une tenue correcte du matériel.