Hémangiome capillaire médullaire. Un nouveau cas.
Auteurs : Rivierez M1, Heyman D, Jouannelle A, Arfi SUn patient de 49 ans consultait pour des troubles de la marche évoluant depuis 8 mois, s'accompagnant de troubles sphinctériens. L'examen mettait en évidence une paraparésie spasmodique prédominant à droite, associée à des troubles de la sensibilité superficielle de niveau T10. L'IRM montrait l'existence d'une lésion intra-médullaire postéro-latérale donnant un iso-signal en T1 et un discret hypersignal en T2, rehaussée fortement par le contraste ; la moelle présentait un hypersignal en T2. Après une laminectomie, une tumeur vasculaire bien limitée était aisément clivée du parenchyme médullaire. L'histologie était en faveur d'un hémangiome capillaire. Les suites étaient marquées par une amélioration motrice, des troubles de la sensibilité proprioceptive à droite, et la disparition des troubles sphinctériens. Une IRM, au 6e mois, confirmait la disparition de l'hémangiome et de l'hypersignal médullaire. Très rares au niveau des nerfs ou des racines, notamment de la queue de cheval, les hémangiomes capillaires apparaissaient exceptionnels au niveau de la moelle. Cinq cas ont été recensés à ce jour. S'ils sont facilement distingués des hémangiomes caverneux, seule l'histologie permet de les différencier des hémangioréticulomes. De siège postérieur et superficiel, ils sont facilement clivables de la moelle, et le pronostic fonctionnel est habituellement bon. Cependant, l'existence de formes névraxiques multiples doit conduire à une surveillance prolongée.