Chez l'homme, l'identification d'un thrombus coronaire a d'importantes implications pronostiques et thérapeutiques. Sa reconnaissance fait appel à des techniques invasives: angioscopie, coronarographie, ultrasons endocoronaires. L'angioscopie permet une visualisation de la paroi artérielle et la détection du thrombus avec une grande sensibilité. Sa présence est l'apanage des syndromes coronaires aigus: 67 % des angors instables, 75 % des infarctus du myocarde alors qu'il n'est présent que dans 27 % des angors stables. La relative complexité de sa mise en oeuvre a fait abandonner cette technique. La coronarographie permet une approche indirecte de la thrombose coronaire. Certains aspects sont évocateurs comme: le défaut de remplissage intraluminal. l'occlusion complète convexe vers l'amont, l'ulcération et les plaques excentriques de type 2 de la classification d'Ambrose. En fonction de la présentation clinique, les aspects coronarographiques permettent, avec une bonne spécificité, le diagnostic de thrombus. La sensibilité est cependant faible comparée à l'angioscopie. Les ultrasons endocoronaires ne permettent pas de reconnaître le thrombus frais qui n'est pas échogène et ne permettent pas de différencier le thrombus plus ancien de la plaque lipidique. Dans le futur, l'imagerie par résonance magnétique pourrait se montrer intéressante dans la détection des thrombus récents.