Grossesses ovariennes: réévaluation des critères diagnostiques.
Auteurs : Sergent F1, Mauger-Tinlot F, Gravier A, Verspyck E, Marpeau LObjectifs. Préciser la sémiologie de la grossesse ovarienne et montrer l'insuffisance des critères de Spiegelberg afin d'établir son diagnostic. Matériel et méthode. Expérience unicentrique rétrospective de grossesses ovariennes sur sept années avec comparaison entre de nouveaux critères diagnostiques et ceux de Spiegelberg. Résultats. Treize grossesses ovariennes identifiées (incidence: 1 pour 1400 naissances). Antécédent de pathologie pelvienne (un cas), contraception par stérilet (cinq cas), douleurs pelviennes (tous les cas), métrorragies (quatre cas), choc hémorragique (deux cas). Diagnostic évoqué une seule fois par échographie. Onze patientes traitées par coelioscopie. Aucune des grossesses ovariennes de la série ne répond à la définition des critères de Spiegelberg. Conclusion. La grossesse ovarienne est une forme rare de grossesse ectopique, mais son incidence est certainement sous-évaluée. Son repérage échographique, bien que difficile, doit être amélioré. D'autres critères que ceux de Spiegelberg, lorsqu'ils sont tous présents confirment la grossesse ovarienne: βhCG plasmatiques ≥1000 UI/I et vacuité utérine en échographie vaginale; atteinte ovarienne retrouvée par exploration chirurgicale, avec saignement ou visualisation de trophoblaste, voire présence d'un kyste atypique à son niveau; trompes saines; négativation des βhCG plasmatiques après traitement de l'ovaire. La grossesse ovarienne ne compromet pas la fertilité ultérieure des patientes. Sa récidive est exceptionnelle.