Myélopathie cervicarthrosique: intérêt des explorations électrophysiologiques et corrélations avec les données radiologiques.
Auteurs : Nové-Josserand A1, André-Obadia N, Mauguière FLes potentiels évoqués somesthésiques et moteurs ont été enregistrés chez 38 patients présentant une arthrose cervicale symptomatique, avec ou sans sémiologie médullaire. L'étude morphologique a comporté une IRM cervicale dans tous les cas. Les PES et les PEM étaient anormaux pour chacune des explorations électrophysiologiques dans 66 p. 100 des cas. Le potentiel N13, qui évalue le fonctionnement médullaire segmentaire, était anormal chez 63 p. 100 des patients et représentait la seule anomalie des PES chez 12 p. 100 d'entre eux. L'enregistrement couplé des PES et des PEM objectivait une anomalie dans 82 p. 100 des cas. Les discordances entre la symptomatologie clinique d'une part et les images d'lRM d'autre part se sont révélées fréquentes (50 p. 100). Ainsi, lors d'une suspicion de myélopathie cervicarthrosique, le bilan électrophysiologique est justifié car l'examen de la sensibilité est subjectif et l'imagerie n'est concordante à la clinique qu'une fois sur deux. Afin d'obtenir une sensibilité optimale, il est recommandé de combiner les explorations sensitive et motrice des quatre membres en étudiant particulièrement les potentiels cervicaux segmentaires et de jonction cervico-bulbaire. Le bilan électrophysiologique permet d'identifier les patients présentant une atteinte médullaire et pourrait contribuer ainsi au choix de la thérapeutique.