Médicaments et rigidité artérielle chez l'hypertendu.
Auteurs : Laurent S1La rigidité artérielle est un facteur de risque cardiovasculaire indépendant chez l'hypertendu essentiel non compliqué. Cette revue examine la question suivante : est-il possible d'améliorer la rigidité artérielle indépendamment de la baisse de pression artérielle ? Pour y répondre, trois approches sont généralement admises. La première consiste à sélectionner une cible appropriée, comme la fibrose de la paroi vasculaire, le tonus vasculaire musculaire lisse, et le pontage des fibres de collagène, et à utiliser les médicaments appropriés, respectivement les médicaments du système rénine-angiotensine-aldostérone, les médicaments donneurs de monoxyde d'azote (NO), et les médicaments capables d'agir sur les pontages entre les fibres de collagène. Une deuxième approche consiste à utiliser des médicaments antihypertenseurs déjà commercialisés, pour lesquels la pharmacologie animale a révélé des propriétés additionnelles sur la rigidité artérielle, et a démontré leur supériorité grâce à des schémas d'études appropriés. Une troisième approche consiste à utiliser des associations médicamenteuses pour bloquer, par l'un des composants, les contre-régulations délétères mises en jeu par l'autre médicament, et inversement. Cependant, il reste encore à démontrer la valeur pronostique de la réduction de rigidité artérielle. Cette démonstration sera d'autant plus significative qu'il s'agira d'une étude à grande échelle, incluant une large population à haut risque cardiovasculaire, et bénéficiant d'un suivi prolongé.