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Contribution de l'examen de l'oculomotricité au diagnostic étiologique des syndromes parkinsoniens.

Auteurs : Pierrot-Deseilligny Ch1, Rivaud-Péchoux S
Affiliations : 1INSERM 289, Hôpital de la Salpêtrière, Paris.
Date 2003 Mai, Vol 159, Num 5 Pt 2, pp 3S75-81Revue : Revue neurologiqueType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

La motricité oculaire peut contribuer au diagnostic de certains syndromes parkinsoniens. Elle est peu perturbée dans la maladie de Parkinson (MP) et dans les atrophies multisystématisées (AMS). Les éventuelles petites anomalies constatées dans ces affections, aussi bien cliniquement qu'à l'enregistrement oculomoteur, ne peuvent donc guère contribuer à leur diagnostic. Dans la dégénérescence cortico-basale (DCB), il peut être observé des anomalies oculomotrices infracliniques, nécessitant un enregistrement oculomoteur pour être mises en évidence, relativement spécfiques dans le contexte d'un syndrome parkinsonien atypique: il s'agit en particulier d'un allongement de la latence des saccades oculaires, en rapport avec l'atteinte pariétale postérieure. C'est surtout en fait dans la paralysie supranucléaire progressive (PSP) que les anomalies oculomotrices sont les plus évidentes à l'examen clinique simple, constituant même un des signes cardinaux de cette affection: il s'agit surtout d'une paralysie des saccades oculaires verticales (haut et bas) ou des saccades oculaires vers le bas, la poursuite oculaire étant en général atteinte parallèlement, mais non les mouvements oculaires réflexes (oculocéphaliques), qui sont préservés. Cette dissociation entre la paralysie des saccades et de la poursuite oculaire et la préservation des réflexes oculo-céphaliques atteste de l'atteinte « supranucléaire » de la motricité oculaire existant dans la PSP. À un stade précoce de l'évolution de la PSP, encore infraclinique, nécessitant donc un enregistrement oculomoteur, on observe un ralentissement des saccades oculaires, qui constitue une anomalie relativement spécifique de cette affection dans le contexte d'un syndrome parkinsonien dégénératif. La PSP comporte d'autres anomalies oculomotrices moins spécifiques, telles qu'une perturbation des antisaccades (liée au syndrome frontal), une atteinte de la poursuite oculaire (devenant saccadée) et l'existence d'ondes carrées. Un examen oculomoteur clinique rigoureux à un stade déjà relativement avancé de la PSP, ou un enregistrement oculomoteur à un stade précoce de la PSP ou de la DCB peuvent donc contribuer efficacement aux diagnostics de ces deux affections.

Mot-clés auteurs
Atrophie multisystématisée; Cortex cérébral; Diagnostic différentiel; Dégénérescence; Etiologie; Homme; Mouvement oculaire saccadé; Noyau gris central; Ophtalmoplégie supranucléaire; Parkinson maladie;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Pierrot-Deseilligny C, Rivaud-Péchoux S. Contribution de l'examen de l'oculomotricité au diagnostic étiologique des syndromes parkinsoniens. Rev. Neurol. (Paris). 2003 Mai;159(5 Pt 2):3S75-81.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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