Perforation et rupture de l'oesophage: prise en charge et pronostic.
Auteurs : Cheynel N1, Arnal E, Peschaud F, Rat P, Bernard A, Favre JPBut de l'étude. - Évaluer les traitements et le pronostic des perforations et ruptures de l'oesophage. Matériel et méthodes. - Cette étude rétrospective a porté sur 40 patients (26 hommes et 14 femmes, d'âge moyen 59 ± 17 ans) atteints d'une perforation ou rupture de l'oesophage. Sept perforations étaient cervicales : iatrogènes (n = 6) ou par ingestion de corps étranger (n = 1). Trente-trois perforations étaient thoraciques : iatrogènes (n = 15), par rupture spontanée (n = 14), par ingestion de corps étranger (n = 3) ou traumatique (n = 1). Tous les patients ayant une perforation cervicale ont été opérés (suture ou drainage). Un patient ayant une perforation thoracique est décédé avant l'opération, 2 ont été traités de façon non-opératoire et 30 ont été opérés. Vingt-huit gestes ont été réalisés sur l'œsophage: suture (n = 13), oesophagectomie (n = 11) ou double exclusion (n = 4). Deux patients ont été opérés sans geste sur l'oesophage (une décortication pleurale et une ablation de corps étranger intrapleural). Résultats. - La mortalité globale a été de 17 % (7/40). Elle a été de 21 % (3/14) en cas de perforation spontanée et de 19 % (4/21) en cas de perforations iatrogènes (pas de décès lors des autres étiologies). La mortalité a été de 14 % (1/7) au niveau cervical et de 18 % (6/33) au niveau thoracique. Elle a été de 8 % (1/13) après suture thoracique, de 18 % (2/11) après œsophagectomie, de 50 % (2/4) après double exclusion. Conclusion. - Les perforations iatrogènes et les ruptures spontanées ont le même mauvais pronostic. Le traitement non-opératoire a eu une place limitée. L'oesophagectomie est une option valable en cas de lésion non suturable ou vue tardivement.