Nous avons réalisé une étude cas–témoins sur une période de six ans et demi, pour rechercher les facteurs de risque d'entérocolite ulcéro-nécrosante (Ecun).Population et méthodes –Appariement des cas d'Ecun confirmée à des témoins d'âge gestationnel et de période d'hospitalisation identiques ; les apnées-bradycardies ont été prospectivement dénombrées.Résultats –Quarante-cinq cas et 89 témoins. Étaient associés à l'Ecun : le retard de croissance intra-utérin identifié avant la naissance (OR = 3,65, intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) : 1,54–8,63) ; un poids de naissance < 1000 g (OR = 8,16, IC 95 % : 1,17–56,62) ; une triple antibiothérapie (OR = 6,15, IC 95 % : 1,16–32,45) ; un cathéter veineux ombilical (OR = 2,64, IC 95 %: 1,09–6,44) ; un nombre d'apnées–bradycardies simples ≥ 3etiercile (OR = 4,54, IC 95 % : 1,29-15,93), ou sévères ≥ 3etiercile (OR = 6,15, IC 95 % : 1,59–23,75) ; une hémoglobinémie la plus basse ≤ 1ertiercile (OR = 5,90, IC 95 % : 1,20–20,13) ; l'épaississement du lait par Gumilk®(OR = 2,78, IC 95 % : 1,11–6,90).Conclusion –Les facteurs anoxo-ischémiques de la première semaine ne représentent pas un risque important d'Ecun ; notre étude invite à être prudent pour les indications de la triple antibiothérapie et vigilant pour la prise en charge des apnées-bradycardies.