Réduction chirurgicale pour échec du traitement orthopédique de la luxation congénitale de hanche entrepris avant l'âge de 6 mois.
Auteurs : Wicart P1, Ghanem I, Seringe RL'objectif de ce travail était l'étude des indications, technique et résultats de la réduction chirurgicale (RC) de luxations congénitales de hanche (LCH) après échec du traitement orthopédique. Les critères d'inclusion dans la série étaient : LCH traitée de façon conservatrice avant l'âge de 6 mois et ayant fait l'objet d'une RC entre 1978 et 1998. La série comptait 33 hanches (29 enfants). Le nombre moyen de techniques orthopédiques utilisées par hanche était 2,6. Un tiers des hanches avait fait l'objet d'un traitement chirurgical préalable. Il existait une ostéochondrite préopératoire dans 17 cas (51,5 %). La RC a été réalisée à l'âge moyen de 2 ans, complétée par une ostéotomie fémorale (79 %) et/ou pelvienne (61 %). Le recul moyen était 9,5 ans. Parmi les complications, nous avons noté 5 ostéochondrites mineures sur des hanches indemnes d'ostéochondrite avant RC. L'architecture de la hanche était normale ou peu altérée dans 80,7 % des cas. Il existait une dysplasie acétabulaire dans 3,2 % des cas. Une perturbation sévère de la morphologie de la hanche a été notée dans 16,1 % des cas. La luxation n'a jamais récidivé. Dix hanches (32,2 %) étaient exemptes de séquelles d'ostéochondrite. Il existait des séquelles mineures (17 hanches, 54,8%) et majeures (4 hanches, 13 %). L'indication de RC est rare, attestant de l'efficacité du traitement orthopédique. Il s'agit d'une intervention de sauvetage qui donne de bons résultats dans les mains d'un opérateur expérimenté. Le facteur pronostique déterminant est l'existence d'une ostéochondrite secondaire aux traitement initiaux.