Bilan de coagulation et risque hémorragique de la fibroscopie bronchique.
Auteurs : Zahreddine I1, Atassi K, Fuhrman C, Febvre M, Maitre B, Housset BPosition du problème Nous avons évalué prospectivement lors de 426 fibroscopies bronchiques pratiquées par le même endoscopiste la valeur prédictive du bilan de coagulation pour les complications hémorragiques de cet examen, et l'existence d'autres facteurs de risque. Méthodes Un questionnaire standardisé concernant les antécédents hémorragiques et les facteurs de risque a été appliqué à chaque malade. Un bilan de coagulation comportant le taux de prothrombine, le temps de céphaline activé, et la numération des plaquettes a été pratiqué avant chaque procédure. Durant la fibroscopie un volume de sang aspiré supérieur à 50 ml a été considéré comme témoignant d'un saignement significatif. Résultats Quarante-quatre patients (10,3 %) ont présenté une complication hémorragique, nécessitant une modification de procédure dans 19 cas (arrêt des biopsies suivi d'un traitement local), sans aucune mortalité. Parmi les 17 patients ayant un bilan de coagulation perturbé, un seul a présenté un saignement. Un bilan de coagulation perturbé n'était pas associé à une plus grande fréquence de complications hémorragiques, alors que deux facteurs cliniques apparaissaient prédictifs : la notion d'un saignement du nez ou des gencives (OR = 4,99 ; IC : 2,62-9,52 ; p < 0,001) et une insuffisance cardiaque gauche, (OR = 4,53; IC: 1,69-12,15; p < 0,01). Conclusions Ce travail suggère donc qu'un bilan de coagulation systématique n'est pas nécessaire avant toute fibroscopie bronchique. La notion d'un saignement du nez ou des gencives et une ICG semblent être des facteurs de risque hémorragique.