La maladie abortive est une des manifestations cliniques du syndrome des antiphospholipides (SAPL) primitif. Les traitements proposés initialement, corticoïdes ou immunoglobulines, avaient pour but de moduler ou d’inhiber la réponse immunitaire maternelle. Puis, devant l’évolution de la connaissance physiopathologique du SAPL, dont les conséquences sont essentiellement liées à des processus thrombotiques, l’attitude thérapeutique s’est tournée vers des traitements anti-agrégants plaquettaires et anticoagulants. Actuellement, l’association d’aspirine et d’héparine de bas poids moléculaire, dont l’efficacité a été démontrée par plusieurs essais randomisés, est le traitement de référence des fausses couches spontanées liées au SAPL.