L’hormone anti-müllerienne (AMH), les inhibines et les activines sont des glycoprotéines faisant partie de la famille du TGFβ (Transforming growth factor). Les inhibines (A et B) et les activines sont des peptides dimériques et sont définies par leur action sur les cellules gonadotropes hypophysaires. L’inhibine et l’AMH sont des marqueurs spécifiques de différenciation de la cellule de Sertoli et de la granulosa, qui agissent à la fois par mode endocrine et paracrine. L’inhibine B est la seule inhibine retrouvée chez l’homme. Si elle semble être un marqueur de la spermatogenèse, son dosage ne paraît pas être prédictif du résultat des biopsies testiculaires en cas d’azoospermie non obstructive. L’AMH est un bon marqueur de la fonction sertolienne, et représente à ce jour le seul marqueur prédictif potentiel de la présence des spermatozoïdes en cas d’azoospermie non obstructive. Toutefois, les études existantes sur l’AMH ne portent pas sur un nombre suffisant de sujets pour pouvoir en tirer des conclusions définitives. Chez la femme, les taux plasmatiques d’AMH et d’inhibine B à j3 semblent être de bons paramètres prédictifs de la réponse ovarienne à la stimulation, sans toutefois pouvoir prédire les chances de grossesse. De nouvelles études seront nécessaires pour déterminer si ces paramètres biologiques sont davantage prédictifs des résultats de l’assistance médicale à la procréation que ceux habituellement pris en compte (âge de la femme, taux plasmatique de FSH et échographie folliculaire). AMH et inhibine sont également des marqueurs tumoraux de très grande spécificité pour le diagnostic et le suivi des tumeurs épithéliales des gonades (Sertoli ou granulosa).