Introduction Le vieillissement s'accompagne d'une série de perturbations structurelles et fonctionnelles du système respiratoire dont certaines dépendent de performances déclinantes du système immunitaire. Etat des connaissances Le risque dominant de morbidité et de mortalité est celui d'infections respiratoires à Pneumocoques et Influenza. Ces risques sont aggravés par l'immunosénescence primaire (intrinséquement lié à l'âge) ou secondaire (maladies sous jacente, diète inappropriée, médications..). Les réponses adaptatives (liées à la mémoire) sont clairement détériorées, notamment pour la réponse naturelle ou vaccinale aux antigènes de virus type influenza, ou de type polysaccharidiques impliquant la production d'anticorps IgG de sous classe 2. Les altérations des réponses de type innées n'ont pas encore été étudiées. L'intérêt du système immun associé aux muqueuses respiratoires est passé en revue. Au niveau pulmonaire, après 50 ans, il existe des anomalies locales : réduction de clairance muco-ciliaire, perte de fibre d'élastine, et inflammation de faible intensité qui se traduit par des altérations du liquide broncho-alvéolaire (neutrophilie, hyper production d'Interleukine 8, complexes d'élastase-antiprotéase). On note aussi des altérations de cellules mono-nuclées, dont l'accroissement de lymphocytes T activés. Les déficits de l'immunité humorale ont été pour partie attribués à une carence fonctionnelle en Zinc. La réplétion à faible dose, avec du Selenium, permet à long terme de réduire la fréquence et la sévérité des infections respiratoires et de certaines réponses vaccinales insuffisantes. Perspectives La détection et le traitement de déficits immunitaires associés au vieillissement deviennent des objectifs thérapeutiques importants ; ils pourraient notamment améliorer les résultats et le bénéfice clinique des vaccinations. Conclusions Le déclin des performances du système immunitaire avec l'âge joue un rôle important dans le développement des pathologies respiratoires du sujet âgé.