Niveau de connaissance des médecins généralistes sur la phase précoce de la borréliose de Lyme. Enquête menée chez 106 médecins généralistes.
Auteurs : Lieber M'bomeyo A1, Hedelin G, Lipsker DObjectif Déterminer le niveau de connaissance des médecins généralistes sur la phase précoce de la borréliose de Lyme dans une région endémique pour cette affection et notamment définir la place accordée au sérodiagnostic pour la prise en charge des malades atteints d'érythème migrant. Méthode Il s'agissait d'une enquête prospective menée du 15/05/2001 au 31/06/2001 auprès de 106 médecins généralistes sélectionnés au hasard et installés à Strasbourg. Les médecins ont tous été interrogés à leur cabinet par la même enquêtrice. Trois questions standardisées étaient posées concernant leur niveau de formation spécifique sur la borréliose de Lyme et leur pratique diagnostique et thérapeutique de l'érythème migrant. Résultats Un tiers des généralistes avait déjà suivi une formation médicale continue sur cette affection. La moitié considérait que le diagnostic d'érythème migrant était clinique, l'autre moitié exigeait une confirmation par le sérodiagnostic. Cependant, les réponses des médecins ayant suivi une formation spécifique étaient plus exactes (p=0,0079) puisque dans ce sous-groupe, 72% considéraient que le diagnostic était fondé exclusivement sur la clinique, contre seulement 41% des médecins non formés spécifiquement. 88% utilisaient les antibiotiques recommandés pour traiter l'érythème migrant. Trois médecins proposaient un traitement inefficace qui aurait exposé les malades au risque de complications extra-cutanées de la borréliose. Conclusion La moitié des médecins généralistes exerçant en zone d'endémie de la borréliose de Lyme pense encore qu'une séropositivité contre Borrelia burgdorferi est nécessaire pour poser le diagnostic d'érythème migrant, ce qui est inexact. Cependant, cette étude montre qu'une formation spécifique sur cette maladie permet d'améliorer significativement ce score.