Se connecter
Rechercher

Manifestations neurologiques de la lèpre.

Auteurs : Grimaud J1, Vallat JM
Affiliations : 1Service de Médecine Interne, Neurologie et Rhumatologie, Hôpital Louis Pasteur, Chartres.
Date 2003 Novembre, Vol 159, Num 11, pp 979-95Revue : Revue neurologiqueType de publication : article de périodique; subvention de recherche ne provenant pas du gouvernement américain; revue de la littérature;
Résumé

La lèpre, ou maladie de Hansen, est une maladie chronique causée par Mycobacterium leprae affectant surtout la peau et le système nerveux périphérique. C'est la neuropathie qui est à l'origine des troubles trophiques, du handicap fonctionnel et du discrédit séculaire qui stigmatisent le lépreux. Les manifestations cliniques et histologiques dépendent de la réponse immune de l'organisme vis-à-vis de M. leprae. Elles forment un spectre qui s'étend de la forme lépromateuse à la forme tuberculoïde, en passant par des formes intermédiaires. Malgré de récents progrès dans la connaissance de l'épidémiologie, de l'immunopathologie et des facteurs de risque d'apparition de la neuropathie hansénienne, de nombreux aspects restent énigmatiques. Le diagnostic repose sur les arguments cliniques, le frottis de sérosité dermique et la biopsie de peau. La biopsie de nerf permet le diagnostic de la forme purement neuropathique. Pour faciliter le choix du protocole de polychimiothérapie, l'OMS préconise un classement en deux groupes, lèpre paucibacillaire ou multibacillaire. Comme un même patient peut présenter un aspect multibacillaire au niveau des nerfs et paucibacillaire pour la peau, la biopsie de nerf est souvent utile. En Europe, le diagnostic de lèpre est évoqué devant toute neuropathie ne faisant pas sa preuve, chez un patient ayant séjourné en zone d'endémie. Avant, pendant ou après le traitement antibacillaire, l'évolution peut être émaillée d'épisodes inflammatoires subaigus appelés « réactions lépreuses » (réaction d'inversion tuberculoïde, érythème noueux lépreux). Toutefois, l'aggravation fonctionnelle est souvent insidieuse, sans douleur d'un tronc nerveux ou symptôme cutané (« neuropathie silencieuse »). Le dépistage précoce des réactions lépreuses et des « neuropathies silencieuses » est important pour prévenir l'aggravation de la neuropathie, souvent réversible sous corticoïdes. Plusieurs essais thérapeutiques en cours permettront d'améliorer la prévention et le traitement de la neuropathie hansénienne.

Mot-clés auteurs
Article synthèse; Diagnostic; Homme; Lèpre; Symptomatologie; Système nerveux pathologie; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Grimaud J, Vallat J-M. Manifestations neurologiques de la lèpre. Rev. Neurol. (Paris). 2003 Nov;159(11):979-95.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.