Infarctus sans onde Q: etude descriptive de 31 cas.
Auteurs : Ben Ameur Y1, Ben Cheikh I, Baraket F, Haggui A, Terras M, Bouraoui L, Longo S, Kraiem S, Slimane MLLa fréquence de l'infarctus (IDM) sans onde Q est en régulière progression. Nous nous sommes proposés d'étayer les aspects cliniques, pronostiques et thérapeutiques de cette entité en insistant sur les progrès dans sa conception et dans sa prise en charge. Nous avons étudié chez 31 patients ayant présenté un IDM sans onde Q, le profil clinique, les résultats des différents examens complémentaires, les différentes thérapeutiques reçues et l'évolution à court et à long terme. La caractéristique essentielle de cette entité par rapport à l'IDM avec onde Q est la préservation de la fonction myocardique (normale chez 64% des patients). Sur le plan angiographique, il existe une prévalence élevée des atteintes coronaires sévères en particulier du tronc commun gauche (13,5%) mais aussi une proportion non négligeable de coronarographies normales (20%). Les facteurs de mauvais pronostic comportent en plus des facteurs classiques connus au cours de la pathologie coronarienne, l'existence d'un sous décalage du segment ST sur l'ECG initial. Le pronostic à court terme est meilleur que celui de l'infarctus transmural alors qu'à long terme le pronostic se détériore pour devenir identique à celui de l'IDM avec onde Q voire plus grave. Les remarquables progrès des marqueurs pronostiques ainsi que des thérapeutiques anti-thrombotiques et interventionnelles sont de nature à maintenir à long terme le bon pronostic initial.