La fibrillation atriale est un trouble du rythme fréquent qui peut être responsable de symptômes parfois invalidants, de complications hémodynamiques et surtout de redoutable thrombo-emboliques. Il s'agit dans près de 3 quarts des cas, d'accidents vasculaires cérébraux s'accompagnant d'une mortalité ou de séquelles motrices graves. Une cardiopathie est associée à la fibrillation atriale dans 70 % des cas environ. Les objectifs du traitement sont 1. prévenir la survenue de complication embolique chez les patients à haut risque par le traitement anticoagulant ; 2. contrôler les symptômes et éviter le retentissement hémodynamique, soit en restaurant et en maintenant le rythme sinusal, soit en contrôlant la cadence ventriculaire. Le traitement d'urgence fait appel aux mêmes principes : hormis le cas de la fibrillation atriale mal tolérée (avec hypotension ou syncope) qui nécessite un choc électrique en urgence, la réduction fait appel à un traitement pharmacologique intraveineux ou oral et au ralentissement de la fréquence en cas de fibrillation atriale rapide. Le choix du traitement antiarythmique visant à prévenir les crises, dépend du type de la fibrillation atriale, de l'existence de symptômes, d'une cardiopathie et de l'état de la fonction ventriculaire gauche. Pour les patients ayant toujours des récidives de fibrillation atriale malgré le traitement pharmacologique, des traitements non pharmacologiques peuvent être proposés. Il s'agit de l'implantation d'un stimulateur cardiaque ou d'un double défibrillateur atrial et ventriculaire, de l'ablation par radiofréquence de foyers souvent localisés au niveau des veines pulmonaires, de la déconnexion des veines pulmonaires et de la chirurgie surtout s'il existe une autre indication à une chirurgie à thorax ouvert.