Tachycardie ventriculaire lente de révélation anténatale.
Auteurs : Dulac Y1, Brosset P, Acar P, Maury P, Belin V, Lagrange A, Taktak A, Villacèque M, Delay MNous rapportons 2 observations de tachycardie ventriculaire lente à révélation anténatale. Un foetus était en anasarque à 38 semaines d'aménorrhée. Après la naissance, l'amélioration de la fonction myocardique a contribué à une résorption rapide des épanchements. L'autre cas rapporté avait une bonne tolérance foetale et néonatale. Dans les 2 cas, le holter-ECG enregistrait un trouble du rythme ventriculaire intermittent avec des salves soutenues de fréquence maximale 185 batt/min. ne dépassant pas les 10 % au-delà du rythme sinusal concurrent et disparaissant lors de son accélération. Le bilan étiologique a été négatif. L'abstention thérapeutique a été confortée par l'évolution spontanément favorable du trouble du rythme après 3 et 5 mois. Si la tachycardie ventriculaire lente (ou rythme idioventriculaire accéléré) est habituellement considérée comme un trouble du rythme bénin, l'observation d'un retentissement foetal avec anasarque incite à la prudence en période néonatale. En l'absence de consensus sur sa prise en charge, une décision d'abstention thérapeutique implique une surveillance cardiologique rapprochée jusqu'à la disparition de l'arythmie.